Il est des instants d'éternité qui marquent une vie...
Cette image fut un de ces instants indélébiles, instant qui ne défraîchit pas au soleil ni à la pluie... instant qui se galvanise et prend du relief avec l'érosion du temps... se débarasse du superflus pour ne retenir que l'essentiel, l'essence même de l'instant...
Quand le présent nous malmène, on se racroche à ces instants, ces pierres immuables dans notre mémoire, rassurantes et jalonnantes pour nous rappeler que dans le tumulte des émotions, nous sommes et nous avons été, que dans la nuit la plus sombre, il y a toujours de la lumière...
Instant de tendresse infinie, des liens si profonds que seule la maternité peut engendrer, à nul autre pareil... Cette insaisissable dépendance réciproque, "tu es parce que je suis, je suis parce que tu es"...
Pastel, fusain et sanguine sur papier. 24x32 cm
Les instants indélébiles ont souvent des sensations associées... la chaleur de la cheminée à côté de nous, la douceur de tes cheveux si fins, ton souffle léger, le parfum délicat du savon pour bébé, la douceur de la brassière et de ton pantalon en polaire... Ton poids, si léger sur ma poitrine... Ta fragilité, tu es si fragile, si vulnérable entre mes mains... L'inquiétude immense qui me ronge, cette peur de te perdre... et cette chanson, qui 4 ans après laisse perler des larmes...
"A new born child"
by Armand Amar, composed by Armand Amar. "The First Cry"
Just as two breaths become one breath,
As two whispers become a cry,
Miracle before us lies,
The glory of a new-born child.
These half-closed eyes already see,
Looking without looking within.
A testament of truth before, before our eyes.
The glory of a new-born child.
This place, where life's long path begins,
If they be princes, queens, or kings,
Laid helpless here at mother's side,
The glory of a new-born child.
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